La Camargue, comme territoire de chasse aux canards
En Camargue, l’eau est partout. Il s’agit donc d’un territoire de chasse apprécié depuis de très longues années par les chasseurs amateurs des gibiers d’eau, qui ne cesse de surprendre les chasseurs les plus jeunes comme les plus expérimentés. Le delta du Rhône offre des parties de chasse rythmées, à la rencontre des anatidés. Nous vous offrons ici un aperçu de la chasse aux canard en Camargue, une immersion, à la découverte de ses techniques de chasse ancestrales, de ses différentes espèces de canards et de ses paysages sauvages. Profitez de la balade !
Les canards de Camargue
Tous les ans, la Camargue attire de nombreux touristes, des passionnés de la nature, des amoureux des oiseaux, ainsi que de nombreux chasseurs. Il s’agit d’ailleurs du premier site d’hivernage pour les oiseaux d’eau français. On y compte au total aux alentours de 120 000 anatidés au moment de la mi-janvier.
Ces oiseaux n’étant pas uniquement des oiseaux de passage, il est donc essentiel pour les chasseurs de préserver leur lieu de vie, tout en leur donnant accès à une quantité de nourriture suffisante. C’est l’un des défis d’aujourd’hui pour la Camargue, préserver un écosystème riche, pour le bien-être des anatidés et autres 370 espèces d’oiseau présents sur ses terres.
Un paysage unique en son genre
La Camargue est connue comme étant l’une des zones humides les plus importantes de France, et même d’Europe. Enviée dans le monde entier pour sa richesse écologique et ses traditions ancrées dans la vie de ses habitants, nous sommes certains que ses paysages ne vous laisseront pas indifférents.
Au total, la Camargue recouvre 150 000 hectares. Elle donne naissance à des zones humides uniques, façonnées par le delta et les deux bras du Rhône, ainsi que par 75 kilomètres de façade maritime sur la mer méditerranée. Entre la Camargue lacustre et son eau douce, et la Camargue lagunaire qui comprend essentiellement des étangs salés, l’eau recouvre une importante partie du paysage.
Pour vous donner quelques chiffres, alors que 23% du territoire de la Camargue est utilisé pour différentes cultures, seulement 2% du territoire est occupé par les zones urbanisées. Les salines s’étendent quant à elles sur 16% des terres de Camargue, offrant un espace unique pour les oiseaux venus s’y abriter ou s’y nourrir. Le reste de la Camargue, soit 51% du territoire, correspond à des milieux naturels, dont de nombreux marais.
Sarcelles, coui verd, bernasse et bé d’espatula
C’est en ces termes que vous devrez vous référer aux canards présents en plus grand nombre dans la région. Le canard colvert (coui verd) reste le plus courant. On le distingue grâce à son plumage vert bouteille, qui le recouvre du cou à la tête. Le barboteur a un vol rapide, pouvant atteindre les 80 km/h.
Parmi les anatidés présents en Camargue, on retrouve également le canard chipeau (bernasse), ou encore le canard souchet (bé d’espatula), dont vous reconnaîtrez certainement le bec gris élargi à l’extrémité. Cela sans oublier les sarcelles, connues comme étant les plus petits canards d’eau douce de notre continent.
Cette liste est non exhaustive, et en faisant preuve de la plus grande discrétion, vous apercevrez certainement de nombreux autres membres de la famille des anatidés en Camargue.
Pratiquer la chasse aux canards en Camargue
Comme cela est le cas pour de nombreux territoires français, la chasse est une véritable tradition en Camargue. On y compte plus de 5 000 chasseurs, pour des prélèvements s’élevant à plus de 100 000 anatidés par an. La chasse est possible sur 70% du territoire de la Camargue, et les gibiers d’eau sont les plus recherchés. Vous trouverez donc certainement de quoi vous adonner à votre passion dans la région !
La chasse des canards est particulière en Camargue, et chaque chasseur possède ses propres techniques, entre l’utilisation d’appelants servant à attirer les oiseaux sur les plans d’eau, ou l’aide de leurs fidèles compagnons canidés. Ces techniques, utilisées depuis toujours permettent souvent des tableaux de chasse variés. La Camargue faisant office pendant l’hiver de zone d’hivernage la plus étendue de l’ouest méditerranéen.
Entre migrateur et hivernants, partez à la découverte des zones humides de la Camargue, en choisissant votre technique de chasse de prédilection.
La chasse à la passée
En Camargue, la technique de chasse la plus utilisée lorsqu’il s’agit de tirer les canards est la chasse à la passée. Cette chasse est autorisée jusqu’à 30 minutes après le coucher du soleil, il faut donc faire preuve de rapidité pour viser juste !
La passée peut également s’effectuer le matin, moment choisi par les canards pour rejoindre le lieu de remise, leur lieu de repos. La passée du soir aura quant à elle lieu lorsque les canards quittent le lieu de repos pour partir à la recherche de nourriture, ce que l’on appelle le gagnage. Il faudra donc affronter le fameux “froid de canard” et vous lever dès l’aube pour tirer colverts, sarcelles et souchets !
Gardez également à l’esprit la méfiance extrême des canards. Si vous souhaitez qu’ils se posent sur le plan d’eau, il vous faudra faire preuve d’une extrême discrétion. Plus un mot, plus un geste, et une tenue de camouflage optimale est conseillée. Ainsi, tapis dans la végétation, vous aurez certainement la chance d’apercevoir ces oiseaux majestueux se poser sur les zones humides de la Camargue. C’est un moment hors du temps, bercé par le bruit des battements d’ailes des anatidés présents.
La chasse à la botte
Pour ceux qui préfèrent rester actifs, cette technique de chasse vous permettra de débusquer les oiseaux qui croisent votre passage. De manière générale, il ne s’agit pas de la technique la plus utilisée pour la chasse des canards. Pour autant, si vous êtes chanceux, vous pourrez lever certains anatidés au vol agile. La compagnie d’un chien sera la bienvenue.
La chasse à la hutte
En Camargue, il faut savoir que la chasse à la hutte de nuit n’est pas autorisée. Vous devrez donc vous dépêcher pour rejoindre votre poste d’affût dans le marais ! Cette hutte s’appelle ici l’agachon, une petite construction idéale pour camoufler le chasseur et lui permettre d’attendre sans être vu l’arrivé des canards.
Pour rejoindre l’agachon, les chasseurs peuvent également monter à bord du traditionnel négochin. Il s’agit d’une petite embarcation, un “noie-chien” à la stabilité précaire, que le chasseur dirige grâce à une perche en bois. Cette barque à fond plat est idéale pour avancer sur les marais.
Les chasseurs sont également généralement accompagnés par leur chien de rapport, un Labrador ou un Springer dans la grande majorité des cas.
Les enjeux de la chasse aux canards en Camargue
Bien que l’écosystème de la Camargue soit particulièrement riche, il est important de préserver les habitats des oiseaux, et les chasseurs doivent également s’assurer que les anatidés trouvent la nourriture adaptée à leurs besoins.
Pour que le gibier gagne les zones humides de Camargue, il sera notamment important de surveiller la hauteur des niveaux d’eau, principalement lors de l’ouverture en hiver, et lors du début des migrations du mois de Septembre.
Il est également important de rappeler que l’emploi des munitions au plomb est interdit sur les zones humides françaises, dont la Camargue fait partie.
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Chaque détails à son importance pour concrétiser une action. Il est capital de bien s’équiper en raison de son mode de chasse. C’est pourquoi la marque Solognac de chez Decathlon propose un large choix d’équipement pour chasser le gibier d’eaux. L’équipe vient également de développer leur première forme avec la participation de Christian Belmas.
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